J’ai toujours aimé les ambiances post-apo. Je ne saurais dire quand et comment j’ai fait la connaissance de cet univers, certainement grâce au film Mad Max 2 mais je ne saurais dire l’âge que j’avais.
J’aime les histoires dures, les personnages moralement gris et les fins ambiguës. C’est très naturellement que j’ai trouvé mon bonheur dans ce genre d’univers, bien éloigné des chevaliers au cœur pur combattant des dragons ou des soldats courageux se soulevant contre un empire galactique.
Pas de manichéisme dans le post-apo qui cherche toujours à repousser les limites de la moralité et à forcer les spectateurs à se demander ce qu’ils seraient prêts à faire pour survivre dans un monde sans lois.
Mais toujours avec cette lueur d’espoir, ce but, cette tendresse qui nous rattache à notre humanité. Cette lueur qui, souvent, finira écrasée, entraînant dans sa chute les dernières barrières morales d’un héros brisé mais toujours debout.
Je pense qu’après la fantasy, j’ai à peu près toujours voulu écrire du post-apo, n’attendant que de trouver l’inspiration qui m’est finalement venue en 2022 avec mon premier roman post-apo, « Soudures ».
(Qui n’est pas mon premier écrit dans ce style, puisque ma première expérience post-apo est une nouvelle nommée « Tout ça pour ça » écrite en 2015.)
Personne ne sait ce qu’il est advenu de l’ancien monde, dont les impressionnantes ruines gisent entre les dunes du désert.
Certaines légendes parlent d’une guerre dans les cieux, d’un feu tombé du ciel ravageant des forêts et asséchant des mers.
On parle d’une époque lointaine où les hommes ne devaient pas se battre chaque jour pour ne pas crever de faim, où les forts protégeaient les faibles et où on ne risquait pas d’être poignardé pour une paire de bottes.
Mais peu importent les fables sur le monde d’autrefois. Aujourd’hui, il ne reste que le désert et ses dangers. De vastes étendues de sable où les puissants dominent et où la seule justice existant encore est celle que l’on doit se faire soi-même.
Même derrière les murs des grandes villes de tôles, personne n’est à l’abri sur Daar.
Dans ce monde sans lois ni morale, on ne parle plus de bien ou de mal, mais juste de ce que chaque homme est prêt à faire pour survivre un jour de plus.